Qu'est-ce que l'empreinte carbone ? Définition
Le carbone, cette ressource que nous utilisons quotidiennement et en trop grande quantité. Afin de pouvoir le réduire, il faut le quantifier, on parle alors d’empreinte carbone. L'empreinte carbone représente la quantité de gaz à effet de serre émis par un pays, une entreprise, un secteur d’activité, un produit ou service, un événement, une personne… Elle est une mesure des émissions de gaz à effet de serre émis sur l’environnement, qui est exprimée en unités de masse : grammes, kilogrammes, tonnes de CO2.Le calcul de l’empreinte carbone comprend 3 gaz à effet de serre : le dioxyde de carbone, le méthane et le protoxyde d’azote. Le dioxyde de carbone est celui qui contribue le plus au réchauffement climatique. Les gaz à effet de serre sont principalement émis par la combustion d’énergie liée à l’activité. Le calcul du bilan carbone est un indicateur efficace qui permet d’avoir un aperçu global des émissions de CO2 afin de pouvoir repérer les postes les plus émetteurs et de les réduire.
Quelle est l'empreinte carbone moyenne d'un français ?
En 2020, les émissions moyennes d’un français étaient de 11,2 tonnes de CO2 par an. Mais 11,2 tonnes c'est trop pour limiter le réchauffement de la planète. Face à l’urgence climatique, il faudrait diviser par 4 nos émissions de CO2 d'ici à 2050. Selon une estimation des experts nous devrions les limiter entre 1,6 et 2,8 tonnes de CO2 par an. Les principaux secteurs émetteurs pour les ménages sont : le transport, l’énergie et l’alimentation. Ces 3 postes représentent environ 70% des gaz à effet de serre.
Les émissions liées au transport représentent la plus grande part de l’impact carbone moyen (31% en 2019) des émissions individuelles. Le second poste est l’énergie : la manière de se chauffer, de chauffer l’eau ou les aliments,... Enfin, le troisième poste concerne l’alimentation, dont la part la plus importante revient aux protéines animales (les produits issus de l’élevage : viande, fromage, oeuf…). Manger moins de produits d’origine animale est central afin de diminuer les émissions.
Comment calculer l’empreinte carbone ?
Vous pouvez obtenir une estimation de votre empreinte carbone en une dizaine de minutes: l’ADEME agirpourlatransition.ademe.fr.
Ce calculateur permet de calculer l’empreinte carbone individuelle de consommation d’un français (sur une année). Elle est calculée en fonction de différents secteurs :
- Transport : Distance moyenne des trajets domicile-travail; type de véhicule utilisé; nombre de trajets parcouru en train, en avion;
- Logement : les émissions liées à la consommation d’énergie pour le logement;
- Alimentation : Définir le type d’aliments consommés;
- Consommation de biens : Nombre d’achats d'appareils électroniques, multimédias / Achats de vêtements, …
- Services publics.
Une fois toutes les informations transmises, le calculateur résume toutes vos données en tonnes de CO2 équivalent. Vous obtiendrez votre empreinte carbone, votre objectif ainsi que des conseils en fonction de vos réponses.
Comment réduire / compenser l'empreinte carbone ?
Différentes actions liées à notre consommation permettent de réduire l’empreinte carbone :
- Modérer sa consommation d’énergie (chauffage, eau chaude, …). En hiver, limiter la température à 19°C voire 18°C; en cuisine, l’utilisation d’un couvercle permet une économie d’énergie de 30% pour les cuissons longues;
- Éviter de laisser les appareils en veille (télévision, ordinateur, …);
- Choisir des produits locaux et de saison;
- Penser au réemploi : donner ou vendre les objets qu’on ne veut plus;
- Faire du covoiturage lorsque c’est possible;
- Privilégier la marche ou le vélo pour les trajets courts;
- En ville, utiliser les transports en commun;
- Consommer de manière durable, choisir des objets de qualité, qui ne se cassent pas dès les premières utilisations;
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Éviter d’acheter des produits suremballés ainsi que les produits jetables;
- Acheter des produits recyclés.
La compensation carbone, peut également être une solution. Par exemple, financer un organisme de reforestation ou bien des projets d’énergie renouvelable. Ils permettent de compenser l’empreinte carbone, mais ne sont pas une solution à long terme.
La meilleure façon de réduire son empreinte carbone est de prendre les choses en main : limiter les achats compulsifs : consommer moins mais mieux, isoler son logement, réparer plutôt que racheter, changer de source d'énergie, se passer de la voiture et de l'avion. Toutes ces actions mises bout à bout, font considérablement baisser les compteurs.
Selon un rapport de Carbone 4, la modification de nos actions quotidiennes ainsi que le niveau d'engagement pourraient faire baisser l'empreinte carbone individuelle entre 20 et 45%.
À quoi sert l’empreinte carbone ?
L’objectif mondial est de limiter le réchauffement climatique à une température inférieure à 2°C. Pour ce faire, le bilan carbone est indispensable. Il est un bon indicateur permettant d’avoir connaissance des émissions de gaz à effet de serre. Ainsi, elles peuvent être hiérarchisées par priorité afin de pouvoir atteindre des objectifs de réduction d’émissions. Ce bilan peut être fait à toutes les échelles : État, entreprise, produit, consommateur, etc…
Qu’est-ce que le bilan carbone d’un produit?
Afin de calculer le bilan carbone d’un produit, différentes méthodes et normes existe. Elles ont pour point commun qu’elles doivent prendre en compte la totalité du cycle de vie du produit. Le calcul se fait en prenant en compte l’extraction des matières premières; l’énergie nécessaire à la fabrication des matériaux; la fabrication; les méthodes de transport; son utilisation jusqu’à son recyclage. Cela permet au fabricant d’avoir un indicatif sur l’impact du produit et des pistes d’amélioration s’il souhaite réduire l’impact de celui-ci. Pour le consommateur soucieux de l’environnement, avoir connaissance de l’empreinte d’un produit lui permet de consommer de manière plus consciente.
L’empreinte carbone dans la mode
100 milliards de vêtements sont vendus chaque année dans le monde. L’industrie textile est sur le podium des industries les plus polluantes au monde. Elle émet chaque année 1,2 milliard de tonnes de GES. De la fabrication à son arrivée en boutique, le vêtement a de nombreuses conséquences écologiques et sociales. 9,5 kg, c’est le poids moyen de vêtements détenu par un français. Un chiffre poussé par la fast fashion ou mode jetable, qui se renouvelle en permanence. Comment la mode est-elle devenue l’une des industries les plus polluantes ?
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LES MATIÈRES PREMIÈRES : Pour confectionner un vêtement, une paire de chaussures ou un sac à main, il faut des matières premières. C'est la première étape dans la chaîne de fabrication. Prenons l’exemple du coton. Un quart de la production mondiale de fibres textiles vient du coton. La culture du coton nécessite une grande quantité d'eau et des pesticides. Ce qui provoque une pollution agricole et représente un risque pour la santé de l'agriculteur.
- LA TRANSFORMATION : Les fabricants enduisent les fils de graisse ou de cire pour les rendre plus résistants. Après le tissage, le tissu est lavé afin de le débarrasser de ces produits. Cette phase est très polluante, car elle rejette des substances toxiques dans les eaux, ce qui détruit les écosystèmes et par conséquent est nocif pour la biodiversité et pour la santé humaine.
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LE TRANSPORT : Une grande partie des vêtements viennent de pays asiatiques. Le transport alourdit considérablement l’impact du textile.
- LE CONSOMMATEUR : Nous consommons beaucoup d'énergie pour laver et sécher nos vêtements. Aussi, lors du lavage des vêtements en matières synthétiques, des microparticules de plastique se libèrent et finissent dans les eaux. Ces microparticules ne peuvent être filtrées et finissent dans les océans. C'est la source principale de la pollution des océans avant les sacs plastiques.
En tant que consommateur, différentes solutions existent :
- Mieux choisir ses vêtements et accessoires (chaussures et sacs);
- Acheter des vêtements en coton biologique et labellisés (GOTS ou OEKOTEX);
- Privilégier des marques engagées et/ou des friperies;
- Prendre soin des vêtements; les réparer ou les transformer;
- Recycler les vêtements lorsqu’ils sont usés;
Notre mode de vie, nos achats, notre alimentation impacte directement notre empreinte carbone. Pour parvenir à 2 tonnes d'ici à 2050, nous devons tous agir, en changeant nos comportements au quotidien et en consommant de manière plus responsable.
Chez Lérisa, du choix des matières à l'ensemble de la chaîne de production, nous ne négligeons rien pour réduire notre impact. Ainsi, nous avons une maîtrise des émissions carbone et vous proposons des pièces porteuses de sens. Selon l'audit de Carbonfact, le sac à main le "L" émet - 67 % de CO2 par rapport à un produit comparable.
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